Biographie Jean Cocteau

Biographies d'artistes contemporains

50ème anniversaire de la disparition de Jean Cocteau 1963 - 2013

En 1963, Jean Cocteau rejoignait l’éternité en laissant derrière lui une œuvre immense, protéiforme et intemporelle. Cinquante ans plus tard, la Ville de Menton, « ville Cocteau » puisqu’elle abrite la plus grande collection publique au monde à lui être consacrée, lui rend hommage tout au long de l’année 2013. Des expositions, des spectacles et des visites perpétueront le souvenir toujours actuel du « Prince des poètes », résonnant tel un écho à sa promesse prophétique : à Menton, et plus que jamais, Jean Cocteau reste avec nous.
Lucien Clergue, très lié au poète Jean Cocteau qu’il rencontre en 1956, participe de multiples façons à la Célébration qui lui est consacrée cette année. Les photographies du tournage du Testament d’Orphée associées à des documents, des dessins et des lettres témoignent de ce moment intense de l'histoire de l'art.

« Cocteau, Matisse, Picasso, méditerranéens »
11 Octobre 2013 – 3 Novembre 2014
Musée Jean Cocteau, Menton

« Jean Cocteau le Magnifique, les miroirs d’un poète »
11 Octobre 2013/ 23 Février 2014
Musée des Lettres et Manuscrits, Paris

Biographie de Jean Cocteau

1889 Jean Cocteau nait le 5 juillet à Maisons-Laffitte. Il grandit dans un milieu mondain et artistique.

1900 Il entre en sixième au Petit-Condorcet. Il a notamment comme condisciple Dargelos dont il fera un personnage mythique.

1909 Il rencontre un grand succès dans les milieux littéraires, introduit notamment par De Max. Il publie son premier recueil de poèmes, ainsi que des articles et dessins dans Comoedia.

1911 Il rencontre la Comtesse de Noailles et l’Impératrice Eugénie. Il dessine deux affiches pour Le Spectre de la Rose et écrit un texte, Le Ballet russe, pour le programme de la troupe.

1913 La première du Sacre du Printemps le transporte. L’hostilité du public le conforte dans l’idée qu’il n’y a de création artistique qu’anticonformiste. Il entreprend ce qui deviendra Le Potomak et dessine ses premiers Eugènes.

1914 Réformé, il ne veut pas rester inactif pendant la guerre et s’engage à la Croix-Rouge. Il créé la revue Le Mot.

1917 La première représentation de Parade, ballet créé avec Satie et Picasso et interprété par les Ballets russes, surprend le public et la critique.

1920 Il se fait le porte-parole des jeunes musiciens qu’on commence à appeler « Le groupe des Six ». Avec Raymond Radiguet, qu’il a rencontré l’année précédente, il réalise la revue Le Coq.

1921 Au printemps, première des Mariés de la tour Eiffel, qui sera chahutée par les dadaïstes. A l’automne, Cocteau entreprend les adaptations d’Antigone et d’OEdipe roi.

1923 Il publie Le Grand écart et Thomas l’Imposteur. Le 12 décembre, il sera très affecté par la mort de Radiguet.

1924 Il cherche l’oubli dans l’opium à Monte-Carlo, poussé notamment par Diaghilev. Il publie Prière mutilée et l’Ange Heurtebise.

1925 Cocteau rencontre Jean Bourgoint et sa soeur Jeanne dont la chambre lui inspirera le décor des Enfants terribles.

1926 Il passe toute l’année à l’hôtel Welcome à Villefranche et publie Maison de Santé, un album de dessins.

1927 Il publie Orphée et Opéra.

1928 Il entre dans une clinique de Saint-Cloud pour une cure de désintoxication dont Chanel assure les frais.

1929 Il écrit les Enfants terribles en dix-sept jours et reçoit un accueil très positif par la critique.

1930 Il tourne son premier film le Sang d’un poète, financé par les De Noailles. Opium, journal d’une désintoxication sort en librairie.

1934 Cocteau tient le rôle de la Voix dans La Machine infernale.

1937 Lors d’une audition pour Oedipe roi, il remarque Jean Marais.

1938 Il écrit Les parents terribles en huit jours qui lancera la carrière de Jean Marais la même année. Jean Cocteau écrit Les Monstres sacrés alors que Jean Marais est mobilisé pour la guerre.

1940 La première des Monstres sacrés a lieu, avec en lever de rideau, Le Bel indifférent, interprété par Edith Piaf. En juin, Jean Marais, démobilisé, rejoint Cocteau.

1941 Cocteau se consacre surtout au théâtre. La première de La Machine à écrire suscite de violentes attaques dans les milieux de la collaboration.

1942 Cocteau fréquente beaucoup Picasso, Eluard, et travaille pour le cinéma. Ami de longue date du sculpteur allemand Arno Breker, il assiste à l’inauguration de son exposition à l’Orangerie et publie dans Comoedia un « Salut à Breker » qui lui sera beaucoup reproché.

1943 Antigone remporte un grand succès à l’Opéra. Cocteau part pour Nice où se tourne L’Eternel retour dans lequel Jean Marais triomphera.

1945 Tournage de La Belle et La Bête. Cocteau tient le journal de ce tournage, La Belle et La Bête. Journal d’un film, qui paraitra en 1947.

1947 Rossellini tourne La Voix humaine. Cocteau achète avec Jean Marais une Maison à Milly-la-Forêt, tourne L’Aigle à deux têtes, rencontre Edouard Dermit et écrit le scénario d’Orphée.

1948 Le cinéma est toujours au premier plan. Il tourne Les parents terribles et se met à la tapisserie avec Judith et Holopherne.

1949 Cocteau organise le Festival du film maudit à Biarritz et tourne Orphée. Le 3 septembre, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.

1950 Il séjourne pour la première fois dans la villa des Weisweiller, Santo Sospir, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, et y entreprend la décoration des murs.

1952 Ouverture d’une exposition de dessins, de peintures et de tapisseries à Munich. Première d’Oedipus rex, dont Stravinsky dirige l’orchestre.

1953 Cocteau est exposé à la galerie des Ponchettes à Nice. Il préside le Jury au Festival de Cannes.

1954 Il est victime d’un infarctus et part en convalescence à Santo Sospir.

1955 Candidat à l’Académie française, il est élu au premier tour de scrutin. En mai a lieu à Rome une exposition de cent-quatre-vingts de ses pastels.

1956 Il commence la décoration de la chapelle Saint-Pierre à Villefranche et de la salle des mariages de l’Hôtel de ville à Menton.

1957 Il est initié à la poterie à l’atelier Madeline-Jolly de Villefranche.

1958 La salle des mariages de Menton est inaugurée le 22 mars. Il travaille au projet de réhabilitation du Bastion pour y exposer son oeuvre plastique.

1959 Il entreprend la décoration de la Chapelle Saint-Blaise-des Simples à Milly et tourne Le Testament d’Orphée aux Baux-de-Provence et à Nice.

1960 Il est élu prince des poètes et exposé au musée des Beaux-arts de Nancy.

1961 Il dessine les Innamorati.

1962 Il travaille aux mosaïques de galets du Bastion, et au théâtre en plein air de Cap-d’Ail.

1963 Il quitte Santo Sospir et rejoint Milly où il meurt le 11 octobre, une heure après avoir appris la disparition d’Edith Piaf. Il est inhumé le 16 octobre à Saint-Blaise-des-Simples.

Remerciements au Musée Jean Cocteau de Menton