Daniel Dezeuze Eros Semi Courtois

ecrits sur l'art

Daniel Dezeuze Eros Semi Courtois Editions Fata Morgana, Fontfroide le Haut, 2012DEZEUZE : EROS ET L’ABSTRACTION par Jean-Paul Gavard-Perret 
Daniel Dezeuze, “Eros Semi Courtois", Editions Fata Morgana, Fontfroide le Haut, 2012, 24 pages, 240 Euros.

Le grand mérite de la peinture de l’œuvre de Dezeuze  est de sans refuser l’unité structurale d’un cheminement de ne pas s’enfermer de l’unité d’un seul système où d’ailleurs ont voulu l’enfermer. Dès lors sa peinture procède pas sauts mais jamais au hasard. Et paradoxalement pour comprendre une telle propension il faut repartir d’un anté-abstracteur : Cézanne lorsqu’il affirmait “ si pour boucher des blancs je mettais quelque chose au hasard je serai forcé de reprendre tout mon tableau en partant de cet endroit ”. Toute l’histoire de Dezeuze et de ses ouvertures est là : chaque ligne ou plage crée une énergie spatialisante  de nombreux trajets. Tous participent d’un rythme particulier : durée et simultanéité n’y font qu’un dans la genèse perpétuelle de l’espace.

 Quittant le “ masque ”  l’abstraction ouvre donc l’espace. A la vue de face qu’imposait la figuration, s’oppose sa vue « de profil ». Il ne s’agit plus d’illustrer “ des faits du roi ”. L’abstraction chez Dezeuze  ne propose rien qu’elle même loin des dramatisations processionnelles. Tout tient à la fois du tissage et du métissage. Nous sortons du discursif pour l’incursif comme son dernier livre le prouve. Il apprend  combien l’abstraction n’est pas forcément une idéalisation et encore moins une conceptualisation. Un tel livre offre des épiphanies très particulières de l’amour…  Il avance non  masqué mais frappé d’un certain non-lieu. Des rectangles sourds se plaquent contre la polymorphie d’un éros en mouvement.  Ils s’élèvent ou s’abaissent par poussées et strates en divers courants de couleurs sourdes.

Dans "Eros Semi Courtois" l'amour et la peinture sont donc ironisés. Dezeuze découvre se qui est couvert et couvre ce qui habituellement nu. A la suite de ses « Peintures qui perlent » (Galerie Daniel Templon) celles du livre déborde du cadre rigide de la page et de la névrose obsessionnelle des sentiments vicaires. Ce face à face très particulier crée une tension en ce qui tient pourtant d'un "décrochage» : celui-ci sort le regardeur-lecteur de toute sensation d'apparition. A coup de figures géométriques - agrémentées d’autres figures elles aussi géométriques mais plus colorées et plus petites qui viennent se déposer comme des papillons sur la trame majeure -  se perçoit en  une sorte de degré zéro de l'amour une absence, un vide. Dans l’abstraction et ses développements la nature même de la peinture comme celle de l'amour se transforment en une extase particulière qui pourrait bien s'apparenter au néant ou au leurre.

Jean-Paul Gavard-Perret

 

 

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